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Cette soirée, nous la nommerons « Jalsaghar » alias « Le salon de musique », en hommage au film culte du cinéaste bengali Satyajit Ray (1958). Elle se veut un moment musical intime, en acoustique, favorisant le confort et la proximité. Elle se veut surtout exigeante au plan artistique avec la présence de trois musiciens de la relève, originaires de Calcutta, que nous aimons particulièrement. 

Avec
RAGESHRI DAS – chant khyal et thumri
SOUGATA ROY CHOWDHURY – luth sarod
NABANKUR BHATTACHARYA – tabla

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Rageshri Das, 

La musique a pris source en elle. Son père, Purnendu Das s’est formé auprès de Feu Pandit Mahadev Prasad Mishra, un fin praticien du chant khyal et thumri ; un trésor de savoirs concernant les bandishes (mélodie composée, élément littéraire du raga) ; un contemporain des glorieuses Siddeshwar Devi et Rasoolan Bai – à qui pourrait bien ressembler Rageshri. Cette direction, Rageshri l’emprunte à l’âge de huit ans en rejoignant Pandit Mohan Lal Mishra et son fils Sri Deepak Mishra, de qui elle reçoit un rigoureux talim (enseignement). Ces vingt-deux dernières années, elle s’est ainsi conformée au Guru-Shishya Parampara, système de mentorat qui charpente l’apprentissage traditionnel et assure la survivance des lignées artistiques.

Suspendu aux cordes de son sarod, Sougata Roy Chowdhury (dit « Babui ») est capable d’une douceur de jeu saisissante. Le très prestigieux Saptak Music Festival d’Ahmedabad ainsi que la All India Radio le considèrent comme l’un des dix plus grandes révélations de sa génération. Issu d’une famille d’artistes, il grandit dans la cité de Santiniketan fondée par le visionnaire Tagore. Son père, Prof. Sarbari Roy Chowdhury, éminent sculpteur et mélomane révéré, disposait de l’une des plus importantes collections de musique classique indienne. Sa mère, Smt. Ajanta Roy Chowdhury, pratique le chant classique hindustani de la Gharana d’Agra.