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Œuvre in situ et exposition de plâtres gravés du

7 avril au 30 juin 2016

À l’occasion de l’inauguration de l’œuvre in situ de Marco Del Re « Madri Italiane », ensemble monumental créé pour la Poudrière du Fort du Bard, la Galerie Maeght propose, du 7 avril au 30 juin, une exposition consacrée aux plâtres gravés de l’artiste.
 

Au sud du Val d’Aoste, dans le nord de l’Italie à quelques kilomètres de Turin, le Fort de Bard est un bijou d’architecture récemment réhabilité en centre d’art et de culture d’envergure internationale. Sur un promontoire rocheux découvrant des paysages vertigineux, l’imposante place forte de la première moitié du XIXe siècle propose depuis 2006 une programmation d’excellence.

À ce titre, un parcours permanent d’art moderne et contemporain est mis en scène dans la variété des espaces intérieurs et extérieurs du Fort (sculpture, peinture, gravure, photographie), avec désormais pour ambition d’accueillir un art contemporain créé pour et avec le Fort.

C’est dans le cadre du « Forte di Bard Modern » que sera prochainement inauguré « Madri Italiane », ensemble monumental de plâtres gravés créé pour la Poudrière du Fort. À cette occasion, la Galerie Maeght propose une exposition inédite consacrée au travail du plâtre gravé de Marco Del Re faisant le lien entre gravure, peinture et sculpture.

Le catalogue consacré à l’exposition, coédité par le Fort de Bard et la Galerie Maeght, comprend un texte de Francesco Poli qui, déjà, écrivait dans Fées, Bûcheronnes et Ogresses :

« Avec les plâtres, l’artiste réussit à réduire au minimum la puissance d’attraction des effets, sur le plan de la définition des formes et de l’étalement des couleurs (dans le fond plat et dans les différentes textures des coups de pinceau successifs). Il atteint l’objectif qu’il s’était fixé : récupérer et réinventer dans la dimension spécifique de la peinture « pure » les valeurs les plus authentiques et de grande qualité du langage décoratif. Une ligne de recherche dont les maîtres incomparables ont été Matisse et le Braque des dernières décennies. »

Photos d’atelier. Marco Del Re janvier 2016. Madri Italiane. Plâtre gravé. 3,50 x 4 m et 1,10 x 5 m.

« Sur le chemin escarpé qui mène au Fort, avancent ensemble les mères italiennes ; certaines viennent de la mer, d’autres ont réchauffé les longues soirées d’hiver en jouant des mélodies lointaines, elles ont certainement pris tendrement soin de leurs enfants et leur ont donné les fruits les plus mûrs de leur dur labeur. Accueillez les mères de l’art italien dans la chaleur du Fort de Bard. » Marco Del Re

 
À propos de Marco Del Re

Marco Del Re réinscrit à sa manière distanciée et ironique, l’histoire de l’art dans son travail. Il peint des architectures, des paysages industriels en ruines, des villes, des places italiennes, des intérieurs. Son œuvre s’élabore en référence à la mémoire de certaines périodes de la peinture ou de l’architecture. Plus récemment, il reprend les grands thèmes de la peinture : figures féminines (ensembles de Muses, de Grands nus), primitives (Lascaux, 2011), ateliers, intérieurs, natures mortes (Tools, 2005), bestiaire, paysages méditerranéens, atelier du peintre, fables…

Marco Del Re aime également travailler avec des artisans pour créer de nouvelles formes d’expression.

Il expérimente divers matériaux et techniques. Il peint sur bois et grave la surface enduite, exécute des bas-reliefs sur ardoise, en plâtre gravé, des peintures sur marbre, dessine sur différents papiers. Qu’il s’agisse de créations sur papier népalais, de kilims, de tapisseries pour le Mobilier National, de porcelaines de Limoges, des pianos qu’il a dessinés pour Pleyel ou de la gamme de bijoux spécialement créée pour la Galerie Maeght, la liberté, l’imagination et la poésie sont au cœur de son œuvre.

Fresques monumentales. Marco Del Re a réalisé trois bas-reliefs en plâtre gravé pour le foyer de la Salle Pleyel à Paris à l’occasion de sa réouverture en 2006. Il conçoit par ailleurs les décors de La Fontaine au Roi, restaurant de Gérard Depardieu à Paris, une fresque pour le restaurant de Pierre Gagnaire à Séoul et la décoration (plafond et peintures) du bar de l’Hôtel Burgundy à Paris. En 2010, il réalise deux fresques pour une nouvelle unité de soins à l’hôpital de la Salpêtrière. Il crée en 2015 une fresque de 450 m2 pour le plafond de la rotonde de l’Hôtel Royal Évian.

Blues Mediterraneo I, 2001
Plâtre gravé, 160 x 130 cm.

L’œuvre de Marco Del Re est un voyage à travers différentes époques où se côtoient la tradition classique et la peinture moderne.

À propos de la Galerie Maeght

La Galerie Maeght est inaugurée avec l’exposition Henri Matisse en décembre 1945 à Paris. Dès 1946, Bonnard, Braque, Marchand, Rouault, Baya exposent pour la première fois à la galerie parisienne.

En 1956, Paule et Adrien Maeght ouvrent leur propre galerie au 42, rue du Bac à Paris, avec une exposition d’Alberto Giacometti. La nouvelle génération d’artistes « Maeght » y est exposée : Kelly, Cortot, Bazaine, Derain, Tal-Coat, Palazuelo, Chillida, Ubac, Fiedler. Ils sont rejoints dès 1966 par Bacon, Riopelle, Tàpies, Rebeyrolle, Bury, Adami, Monory.

En 1964, Adrien Maeght crée l’imprimerie ARTE en plein Paris où sont réalisées depuis toutes les éditions Maeght. Avec plus de 12 000 titres publiés, Maeght Éditeur est reconnu comme le plus important éditeur de lithographies et de gravures au monde.

Aujourd’hui, la galerie et la librairie Maeght sont dirigées par Isabelle Maeght. Les expositions permettent aux visiteurs et aux collectionneurs de retrouver les œuvres d’artistes historiques tels Miró, Calder, Braque, Matisse, Chagall, Tàpies, Chillida… et de découvrir les œuvres de Gasiorowski, Rebeyrolle, Monory, Del Re, Depin, Doerflinger, Couturier, Levy.

En novembre 2014, Jules Maeght a ouvert la Jules Maeght Gallery à San Francisco.

« Avec tous les amateurs d’art, nous formons une chaîne d’amitié et de passion qui n’a que faire des générations. C’est la force de la Galerie Maeght et sa raison d’être : puiser dans les ressources de son histoire pour aider les talents d’aujourd’hui et les confronter dans leur diversité », précise Isabelle Maeght.